Si les hausses tarifaires devraient être modérées en 2022 sur le marché de l’assurance automobile, une accélération est à prévoir à l’échéance 2023.

Si les hausses tarifaires devraient être modérées en 2022 sur le marché de l’assurance automobile, une accélération est à prévoir à l’échéance 2023.

Dans son baromètre annuel des Assurances Dommages,  le cabinet Facts & Figures pointe « la dérive du coût de la réparation automobile », avec « l’explosion » du prix des pièces détachées. Et c’est cette évolution, selon lui, qui finira par peser sur les prix de l’assurance auto.

« Il y a une inflation des prix hallucinante qui, pour l’instant, ne se retrouve pas complètement sur les prestations tarifaires », dixit Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur de Facts & Figures.

L’accroissement de véhicules lourds (SUV, véhicules électriques) et bourrés d’électronique dans le parc contribue à la flambée de cette facture, en hausse moyenne annuelle de 3,6 %. En 2020, elle a même grimpé de 4,4 %, après 6 % en 2019.

En outre, le coût de la main-d’œuvre progresse aussi « à une vitesse supérieure à l’inflation ».
Les confinements favorables à l’assurance Dommages

Si les prix ne flambent pas encore, c’est que le Covid n’a pas eu que des impacts négatifs ! Les trois confinements – les deux de 2020 et le troisième en 2021 – ont même été particulièrement favorables aux assureurs, tout simplement en raison de la baisse de la sinistralité constatée durant ces périodes.

Moins d’accidents, moins de vols, moins d’assistance… Le montant total des coûts a baissé de 6 points en 2020 pour les assureurs, selon les calculs de Facts & Figures. Même si la crise sanitaire leur a globalement été défavorable, insiste le cabinet, ils n’ont pas tous été impactés de la même manière.

Tout dépend du mixte de leur activité et donc de la nature de leur portefeuille : particuliers versus entreprises. Dans ce contexte, certains s’en tirent finalement plutôt bien.

C’est le cas de ceux qui couvrent essentiellement les dommages aux particuliers, que ce soit en matière automobile ou en habitation, comme les mutuelles et les bancassureurs, où cette part représente respectivement 85 et 94 % de leur activité.