Planter un arbre par habitant pour les 30 prochaines années. C’est l’une des propositions d’un rapport, rendu ce jeudi, et destiné à apporter des solutions au gouvernement pour protéger la forêt française.

Planter un arbre par habitant pour les 30 prochaines années. C’est l’une des propositions d’un rapport, rendu ce jeudi, et destiné à apporter des solutions au gouvernement pour protéger la forêt française.

Si la député auteure d’un nouveau rapport sur le forêt a salué l’enveloppe de 150 millions d’euros pour le reboisement, annoncée récemment par le ministre de l’Agriculture dans le cadre du plan de relance de l’économie française, elle souligne l’urgence d’impulser à l’échelle nationale le renouvellement des forêts françaises.

Elle vient ainsi conforter la décision récente et sans précédent du Gouvernement, de mobiliser, dans le cadre du plan de relance 200 millions d’euros. La France compte près de 17 millions d’hectares de forêts, soit environ un tiers de la métropole.

Parmi les préconisations phares, la création d’un « fonds pour l’avenir de la forêt, abondé par le public et le privé, doté de 300 millions d’euros par an sur 30 ans », selon ce rapport remis par la députée du Nord Anne-Laure Cattelot (LREM) au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie.

Ce fonds aurait pour mission de « reconstituer massivement les forêts sinistrées, anticiper, enrichir et adapter à l’aune de nos connaissances les peuplements vulnérables au changement climatique et créer de nouvelles forêts », indique ce rapport. Il s’agit, tout à la fois, de renouveler des forêts fragilisées par les impacts du changement climatique, d’augmenter la production de graines et plants forestiers, de développer les entreprises de transformation du bois, tout en dynamisant le marché de la construction en bois, et en accélérant le virage numérique de la filière grâce à la technologie LiDAR, qui apportera une connaissance plus fine de la ressource forestière.

Doper l’investissement privé dans la forêt

Au delà des efforts budgétaires, le renouveau de la forêt passera aussi par la mobilisation des investisseurs privés. Investir dans les bois et forêts est donc plus que jamais d’actualité, d’autant que cela procure un rendement régulier et stable dans le temps et permet également de diversifier son patrimoine car c’est un placement déconnecté des marchés financiers et du marché immobilier. Le rendement oscille en moyenne entre 1 % et 3 % par an. Le cycle d’exploitation des forêts est long, c’est un investissement qu’il convient d’envisager sur 10 à 15 ans environ.

Fiscalement, acquérir des parts d’un groupement forestier permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu égal à 18 % du montant investi, dans la limite d’un investissement de 5 700 € pour une personne seule et de 11 400 € pour un couple. En contrepartie, il faut conserver les parts jusqu’au 31 décembre de la huitième année suivant la date de la souscription. Cet avantage fiscal est soumis au plafonnement des niches fiscales.

Les parts de groupement forestier sont soumises à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), mais seulement à hauteur de 25 % du patrimoine forestier (abattement de 75 %) sous conditions de détention. Elles bénéficient aussi d’un abattement de 75 % sur les droits de donation et de succession, sous conditions de détention.