À compter d’octobre 2024, les compagnies d’assurance seront tenues d’inclure une proportion minimale d’actifs non cotés dans les profils de gestion de leurs contrats d’assurance vie et de plan d’épargne retraite (PER).

À compter d’octobre 2024, les compagnies d’assurance seront tenues d’inclure une proportion minimale d’actifs non cotés dans les profils de gestion de leurs contrats d’assurance vie et de plan d’épargne retraite (PER). 
 

À partir d’octobre 2024, les compagnies d’assurance devront inclure une proportion minimale d’actifs non cotés (ou de capital-investissement) dans les profils de gestion proposés dans leurs contrats d’assurance vie et de PER. Ainsi, la gestion pilotée d’un profil « équilibré » d’une assurance-vie pourrait inclure un minimum de 4 % d’investissement en capital-investissement et au moins 8 % pour un profil « dynamique ». Pour un PER, le profil « équilibré » (le profil par défaut) pourrait comporter une proportion minimale d’investissement non coté comprise entre 3 % et 8 % en fonction de l’horizon de la retraite. 
 

Le capital-investissement ou private equity est une forme d’investissement dans des entreprises non cotées en bourse. Il s’agit d’acquérir des parts d’entreprises à différents stades de maturité pour les accompagner dans leur croissance. L’objectif final est de réaliser un retour sur investissement important en vendant les parts de ces entreprises à moyen ou long terme. 

 

Ainsi, le capital-risque vise à investir dans de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance. Le capital-développement a pour but d’investir dans des entreprises plus matures qui ont besoin de capitaux pour financer leur croissance (par exemple, pour lancer de nouveaux produits ou entrer sur de nouveaux marchés). Enfin, le capital-transmission consiste à prendre une participation majoritaire dans une entreprise et à la développer pour la revendre. Quel rendement peut-on attendre du capital-investissement ?
 

Le rendement du capital-investissement peut varier considérablement d’un fonds à l’autre, en fonction de la stratégie adoptée par la société de gestion, de la qualité de la sélection des investissements et du contexte économique. 

 

Dans l’ensemble, le capital-investissement vise des rendements plus élevés sur le long terme que ceux de placements plus traditionnels comme les actions, par exemple. Selon l’association France Invest (qui représente l’industrie du capital-investissement en France), à fin 2022, les performances ont atteint 14,2 % par an sur 10 ans, contre 10,4 % pour les actions du CAC 40 et 5,6 % pour l’immobilier. 

 

Le capital-investissement est-il risqué ?
 

Si le capital-investissement offre un potentiel de rendement élevé, il comporte également des risques. Tout d’abord, le capital-investissement est un placement peu liquide : les fonds ont des périodes de blocage pouvant aller jusqu’à 12 ans, car les entreprises mettent souvent du temps à se développer. Cela implique donc de ne pas avoir besoin d’utiliser les sommes investies pendant une longue période.
 

En outre, cette activité comporte un risque opérationnel élevé (concurrence, changement de marché, contexte économique défavorable) et le succès n’est pas garanti. De plus, le risque de perte totale ou partielle du capital investi est lui aussi plus élevé que celui d’un placement traditionnel.
 

Bien que le potentiel de rendement soit élevé, le manque de liquidité et le risque de perte en capital font du capital-investissement un placement qui ne convient pas à tous les profils d’épargnants.