Le gouvernement a annoncé que les parents salariés du secteur privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture d’un établissement scolaire pourront bénéficier du chômage partiel.

Le gouvernement a annoncé que les parents salariés du secteur privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture d'un établissement scolaire pourront bénéficier du chômage partiel.

Pour les salariés du privé contraints de garder leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, et qui seront dans l’impossibilité de télétravailler, le gouvernement a annoncé ce mercredi soir qu’ils seront placés en activité partielle. Les parents pourront ainsi « bénéficier d’un revenu de remplacement dès le premier jour de leur arrêt de travail, et au plus tard jusqu’à la fin de la période d’isolement », précise le ministère des Solidarités et de la Santé. « Cette indemnisation pourra bénéficier à un parent par foyer, en cas d’incapacité de télétravail des deux parents et sur présentation d’un justificatif ».

Si à première vue cette mesure fait sens, elle est en réalité loin d’être optimale. En effet, dans un contexte économique fragilisé par la crise et où les entreprises doivent à tout prix reprendre leur activité, il faut permettre aux parents de continuer à aller travailler. Cela suppose de mettre en place des systèmes de garde alternatifs.

Une solution simple, sécurisante et peu coûteuse est la garde à domicile par des tiers qui pourrait être financée sous forme d’allocations spécifiques. Le secteur de la garde d’enfants a d’ailleurs prévu ce type de situation, à l’image de la plateforme Yoopies , qui a mobilisé plusieurs milliers d’intervenants se portant volontaires en cas de fermeture d’établissement d'accueil collectif.

Une solution alternative au chômage partiel

Une telle mesure aurait le triple avantage de permettre aux parents de continuer leur activité professionnelle, de créer de nouveaux emplois dans le secteur de la garde d’enfants et de coûter moins cher à l’Etat, les salaires des professionnelles de la petites enfance (assistantes maternelles, nounous, baby-sitters) étant bien souvent moins élevés que le chômage partiel des salariés qualifiés.

Cette mesure devrait bien évidemment être sur la base du strict volontariat, s’accompagner de règles sanitaires strictes pour les professionnels de la petite enfance et d’une politique de test systématiques à l’issue de la quatorzaine.

Par ailleurs, le télétravail combiné à la garde d’enfant a montré ses limites pendant le confinement et de nombreux parents craignent d’ores et déjà le retour de ce cauchemar. Les entreprises doivent d’ailleurs elles aussi prendre leur part et financer la garde d’enfant de leurs salariés. Le gouvernement devrait ainsi permettre le versement de prime ou de rémunération variable sous forme de financement de service à la personne afin de revitaliser le secteur des services à la personne, qui en a grand besoin après avoir subi 3 mois de confinement et une rentrée timide.