Coup de projecteur sur les grandes tendances de la 8ème édition de l’étude Cadremploi sur les villes préférées des cadres parisiens.

2020, l’année du passage à l’acte pour les cadres parisiens désireux de quitter Paris ? Car s’ils sont nombreux chaque année à déclarer vouloir fuir la capitale pour les grandes métropoles régionales, peu franchissent en réalité le pas.

C’était toutefois sans compter les événements des derniers mois tels que la grève des transports de décembre et plus récemment le confinement poussant tous les Français à rester chez eux… et à entamer des réflexions sur leur mode de vie. Coup de projecteur sur les grandes tendances de la 8ème édition de l’étude Cadremploi sur les villes préférées des cadres parisiens.

Prisée par les touristes mais régulièrement décriée par ses habitants, Paris semble ne plus séduire les cadres. Bien que l’accessibilité rapide à tous les services et à la vie culturelle soient vivement appréciées par respectivement 85% et 84% des cadres, les inconvénients de la vie parisienne semblent prendre le dessus : 63% jugent la ville trop stressante, 57% estiment le coût de la vie trop élevé, et 48% pointent du doigt les temps de transports trop importants (68% y passent plus d’une heure par jour !).

Tous critères confondus, 54% d’entre eux se déclarent insatisfaits de leur situation. Autant de motifs qui poussent les cadres à réfléchir à une mobilité régionale : ils sont 83% à envisager de quitter Paris.

En parallèle, les problématiques immobilières, déjà présentes à l’esprit des cadres depuis plusieurs années, semblent avoir pris une autre dimension avec la récente période de confinement…parfois vécue dans des petites surfaces. Ils sont aujourd’hui 46% à se déclarer insatisfaits de leur logement tandis que 27% déplorent l’impossibilité d’investir dans l’immobilier à Paris. Difficile en effet de trouver une maison avec 4 chambres et un jardin dans la capitale et encore moins à un prix accessible !

Des cadres prêts à faire plus d’allers/retours entre Paris et la Province

Comme toujours, s’ils sont nombreux à exprimer leurs désirs de quitter la Ville Lumière, le cap entre la réflexion et la prise de décision reste difficile à franchir. Principalement freinés par la peur de ne pas trouver un emploi – crainte avancée par 66% des cadres – ils sont toutefois prêts à faire des concessions afin que leurs projets se concrétisent. Si l’option de la démission est en léger recul (46%, en baisse de 6 points par rapport à 2019), celle consistant à faire des allers/retours entre Paris et la Province connaît la plus forte évolution (38%, en hausse de 7 points par rapport à 2019) ; cette tendance pourrait s’expliquer par la montée en puissance du télétravail et la volonté des cadres de voir ce mode de travail s’installer durablement. Ils sont par ailleurs 61% à déclarer être prêts à changer de métier pour pouvoir partir en région.

Près d’un tiers des cadres est en recherche active de poste en région et passe actuellement des entretiens

Si jusqu’ici la frontière entre l’intention et le passage à l’acte réel était assez marquée, les récents événements liés au contexte économique et sanitaire ont non seulement entaché l’image de Paris auprès des cadres (47%) mais surtout renforcé leurs souhaits de mobilité régionale (83%). Ils semblent même de plus en plus enclins à entamer des démarches en ce sens : 32% d’entre eux recherchent activement un poste, passent des entretiens ou ont demandé une mutation.

Parmi leurs principales attentes, on retrouve, en écho aux motifs qui les pousseraient à quitter Paris, la volonté de subir moins de stress au quotidien (75%), de préserver leur vie personnelle (62%) et, sans surprise, de diminuer leurs charges incompressibles (62%).

Bordeaux, Nantes et Lyon toujours plébiscitées par les cadres parisiens

Parmi les destinations préférées des cadres, on retrouve l’indétrônable trio de villes suivant : Bordeaux (51 %), Nantes (44 %), puis enfin Lyon (31 %). Si chacune d’elles ont leurs propres atouts (climat, proximité avec la mer, avec la montagne…), un souhait fait désormais l’unanimité auprès des cadres : la recherche d’un meilleur cadre de vie (89%).