Le risque d’un « mars rouge » qui verrait l’inflation accélérer au printemps semble faible, selon le cabinet d’étude Asterès.

Le risque d’un « mars rouge » qui verrait l’inflation accélérer au printemps semble faible, selon le cabinet d’étude Asterès.

 

Les négociations entre la grande distribution et les fournisseurs font craindre des hausses de prix à partir du printemps, d’où l’expression « mars rouge » qui signifie une hausse de l’inflation en mars. Ce scénario ne semble pas le plus probable si on en croit les prévisions de l’Insee. De plus, l’alimentation de représente que 16 % de l’Indice des prix à la consommation, limitant l’effet d’une éventuelle accélération de la hausse des prix alimentaires sur l’inflation.

 

– L’inflation sur les produits alimentaires devrait rester élevée au printemps mais pas accélérer d’après l’Insee. L’inflation a atteint 13,2 % en glissement annuel en janvier 2023 (c’est-à-dire par rapport à janvier 2022) sur les produits alimentaires. D’après l’Insee, ce taux resterait globalement stable jusqu’en juin : l’inflation sur les produits alimentaires serait de 13,7 % en février et de 13,4 % en mars.

 

– L’inflation totale baisserait légèrement au printemps. Le terme de « mars rouge » fait référence aux prix dans la grande distribution, qui ne représentent qu’une petite partie des dépenses des Français, principalement dans l’alimentation (les services représentent quant à eux la moitié de l’Indice des prix à la consommation). Ainsi, malgré une inflation qui resterait forte (mais pas croissante) sur l’alimentation, l’inflation baisserait au printemps 2023, notamment du fait d’une moindre inflation sur l’énergie. D’après l’Insee, l’inflation serait de 5,0 % en glissement annuel en juin, après 6,0 % en janvier et février et 5,2 % en mars.